5000 ans avant notre médecine, « Les Egyptiens ont fondé la cardiologie ! Ils abordaient véritablement leurs patients avec une approche scientifique » nous dit Bernard Ziskind, cardiologue spécialiste de la médecine égyptienne. « L’état des connaissances n’a pas évolué entre eux et Harvey, ce médecin anglais du XVIIème siècle qui a compris que le cœur fonctionnait comme une pompe ».
Les Polynésiens ont pu peupler des iles dispersées dans l’Océanie grâce à leur art de la navigation très sophistiqué. Cet art, basé sur le soleil et les étoiles, est transmis uniquement à quelques initiés. « Le véritable secret des Polynésiens, c’est qu’ils maîtrisaient un nombre de paramètres vertigineux : la couleur de l’eau, la température, la salinité, la forme des vagues, les algues, les poissons, les nuages, le vent, les oiseaux, la houle, le courant… absolument tout ce qu’on peut voir, sentir ou entendre en mer » décode Emmanuel Desclèves, vice-amiral et membre de l’Académie de marine.
Pour nourrir les 150 000 habitants de la ville de Tenochtitlan (aujourd’hui Mexico), les Aztèques construisaient des ilots de 3-4 mètres de large sur le lac de Texcoco. Ils immergeaient des couches de joncs tressées du fond du lac jusqu’à sa surface sur lesquelles ils cultivaient céréales, fruits et légumes. Initiés aux alentours de 1345, ces écosystèmes, appelés chinampas, sont toujours présents dans la ville de Mexico.
Les civilisations Mayas, vers l’an 800, ont créé le premier nanomatériau : un pigment bleu qui conserve toute sa beauté au fil des siècles grâce à son mélange d’argile et d’indigo végétal. Il a fallu 30 ans au géologue Hendrick van Olphen pour comprendre le process de fabrication du bleu maya ; process qui pourrait bien ouvrir de nouvelles pistes écologiques aux industriels d’aujourd’hui.
Toutes ces inventions, et bien d’autres encore, sont étonnantes. Alors, chers Inventeurs de demain, de quelle civilisation pouvez-vous vous inspirer ? Et comment transmettez-vous votre savoir pour qu’il profite au plus grand nombre ?
NB : Cet article s’est inspiré du numéro Hors-série de Sciences et Avenir « Ce que savaient les civilisations disparues » Janvier 2014
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