Je vous invite aujourd’hui au Malawi, petit pays d’Afrique australe où vivent 15 millions d’habitants. Ici, 80 % de la population travaille dans les champs et le maïs assure l’essentiel des calories.
Avec l’augmentation de la population, le maïs venait à manquer en fin de saison ; jusqu’à ce que l’agroforesterie, technique agroécologique de cohabitation d’arbres et de cultures vivrières, vienne s’en mêler.
12 années d’études menées par la station du Centre Mondial de l’Agroforesterie (ICRAF) à Makoka, ont abouti, en octobre dernier, aux conclusions suivantes.
L’agroforesterie est un moyen efficace pour :
1/ Augmenter de manière notable le rendement du maïs : les 180 000 paysans convertis à l’agroforesterie ont de quoi manger et parfois même assez pour vendre sur le marché. Voyez concrètement comment la vie d’une famille est changée.
2/ Restaurer la fertilité des sols dégradés tout en limitant l’utilisation d’engrais
3/ Séquestrer les gaz à effet de serre dans le sous-sol et la biomasse.
Voilà qui pourrait être une formidable opportunité pour les 38 % des terres cultivées dans le monde qui sont soumises à l’érosion et à la désertification. Ces terres font vivre 2,6 milliards de personnes.